Le problème, chers internautes, c'est que ce que nous appelons "la vraie médiumnité" est quelque chose de fondamentalement différent de la conception commune et générale de ce terme. En fait, pour nous, un rôle essentiel est joué par une caractéristique particulière qui élimine déjà la possibilité qu'une personne soit définie comme un "médium", ou "moyen", ou "instrument" (comme ils préfèrent l'appeler, habituellement dans nos chers guides) ; et c'est précisément le terme "instrument" qui est le plus représentatif de notre pensée : un instrument, en fait, est en quelque sorte utilisé pour accomplir une action, et il en résulte que la responsabilité de l'acte accompli ne doit pas être attribuée aux moyens employés, mais à ceux qui ont conçu la manière dont il faut utiliser cet instrument lui-même. Sinon, ce serait un peu comme croire que le marteau est l'auteur de l'action qui a planté un clou dans le mur pour accrocher un tableau, ce qui, évidemment, n'est pas le cas.
C'est quoi un médium ?
Ainsi nous définissons Médium, au sens propre du terme, l'individu qui, sous l'influence d'une volonté qui n'est pas la sienne (sinon comme un partage ultérieur possible de ce qui se fait) mais qui appartient à des entités intelligentes et d'une certaine stature évolutive, parle, agit ou travaille dans certaines situations d'une manière différente de celle que sa personnalité (ou mieux encore son ego) lui imposerait de faire. Il me semble clair, mes chers amis, que nous ne plaçons pas les médiums dans cette catégorie de personnes, parce que pour produire certains types de phénoménologie, ils mettent en pratique leur volonté qui active leurs capacités particulières. Ni ceux qui, par un terme utilisé par votre religion, "évoquent" les personnes décédées, parce que cela signifie qu'ils sont les agents directs de l'évocation, et non les morts eux-mêmes qui, on pourrait presque dire, sont d'une certaine manière induits par le lien possible qu'ils établissent.
La vraie médiumnité n'est pas marquée par la possibilité de parler avec ses proches disparus (possibilité, comme je l'ai déjà expliqué, qui est plutôt incertaine, peu fréquente et, en tout cas, difficile à classer avec certitude comme réelle), ni par la possibilité de produire des phénomènes merveilleux, qui peuvent simplement être provoqués par les qualités (peut-être inconscientes) des personnes qui les produisent. Selon nous, la vraie médiumnité est plutôt un chemin strictement spirituel, un canal d'amour par lequel des entités d'un certain degré d'évolution collaborent avec le plan général de l'Absolu, montrant et indiquant des chemins qui peuvent conduire ceux qui ont le désir de les suivre à un niveau supérieur sur l'échelle de la vérité. Il est donc, toujours selon notre conception, indissolublement lié à la présence d'un enseignement qui, bien sûr, ne peut se limiter à la simple répétition de ce qui a déjà été dit dans le passé, mais doit, à tout le moins, être une actualisation de ces concepts en phase avec le nouveau sentiment qui, entre-temps, a été établi chez les individus.